un paysage errante est un paysage qui marche
prologue-demi

avant de rentrer dans la marche,
je t'invite à écouter.

(ça serait une autre façon de marcher quand même ?)

donc,

je t'invite à marcher
avec les yeux fermés
dans
un paysage errante
(des traces qui restent,
ou encore,
une autre lettre-marche-fiction)
que tu écoutes
avec ton corps
(et si possible au casque)
.

attention,
cette lettre-marche-fiction est longue, alors tu peux l'écouter petit à petit.
ne t'inquiète pas, pause l’audio et continue quand tu veux !
j’ai invité jessica laureano, un amie brésilienne, pour marcher avec moi.
elle est une artiste qui s’intéresse à la marche.
elle a invité lucas riegert, d'autre artiste brésilien qui travaille avec la mode et la photographie, pour marcher avec nous.

à ce moment-là,
jessica habite à são paulo (brésil),
lucas à paris (france)
et moi, j’habite à montpellier (france).

j’aime marcher mais je n’ai pas l'habitude de le faire en tant que pratique artistique. ça veut dire : pour moi, la marche est une habitude quotidienne, une façon d'expérimenter la vie publique en tant que citoyen qui travaille, qui fait des courses, qui fait des promenades pendant le week-end etc. mais pour moi, quand j’expérimente la vie publique en tant que citoyen qui travaille, qui fait des courses, qui fait des promenades pendant le week-end etc, je ne sépare pas le fait que je suis chorégraphe-danseur-performeur-enseignant-ouvrier-artiste etc. donc, la marche devient une pratique artistique malgré j’essaye de ne pas séparer l’art de mon expérience de vie. du coup, la marche m'invite à observer la vie qui se déroule dans les terrains quotidiens. elle m’invite à y prendre un point de vue sensible, critique, politique, fictionnel. quand je marche en dehors l'utilitarisme de la vie quotidienne, ça veut dire, quand j'ai du temps à gaspiller, quand je ne dois pas produire : c'est le moment où la marche devient une poétique en tant que pratique.